Histoire numérique

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The Free Soil Party
ID d’histoire numérique 317

Auteur: Gerrit Smith
Date: 1848

Annotation:

En 1848, les Démocrates anti-esclavagistes et les Whigs de la Conscience (contrairement aux Cotton Whigs) fusionnèrent avec le parti Liberty pour former le Parti du sol libre. Contrairement au Parti de la liberté, qui se consacrait à l’abolition de l’esclavage et à l’égalité des droits pour les Noirs, le parti Free Soil a réduit ses revendications à l’abolition de l’esclavage dans le district de Columbia et à l’exclusion de l’esclavage des territoires fédéraux. Les Free Soilers voulaient également une loi sur les propriétés foncières pour fournir des terres gratuites aux colons occidentaux, des tarifs élevés pour protéger l’industrie américaine et des améliorations internes financées par le gouvernement fédéral.

Le Free Soil Party a nommé Martin Van Buren comme candidat à la présidentielle, même si Van Buren avait a soutenu la règle du bâillon qui avait annulé l’examen des pétitions abolitionnistes alors qu’il était président. Dans la lettre suivante, Gerrit Smith discute de la nomination de Van Buren. Aux élections de 1848, Van Buren a recueilli 291 000 voix, assez pour diviser le vote démocrate et lancer l’élection au candidat whig Zachary Taylor.

Document:

il faut dire que je suis profondément intéressé par le mouvement actuel contre l’extension de l’esclavage; et que je préfère infiniment l’élection des candidats, qui s’y identifient, à l’élection des candidats whigs et démocrates. Le général Taylor et le général Cass sont des candidats proslavery. M. Van Buren et M. Adams sont des candidats anti-esclavagistes. Les premiers sont les outils éhontés du pouvoir esclave. Ces derniers y résistent courageusement.

Il est vrai que, parmi toutes les personnes pour lesquelles il y avait le moins de raisons de croire que la Convention de Buffalo proposerait la candidature à la présidence, M. Van Buren était ma préférence. Il était ma préférence, car je croyais qu’il obtiendrait un vote beaucoup plus large que n’importe lequel des autres; et que sa nomination irait beaucoup plus loin que celle de n’importe lequel des autres vers la dissolution des grands partis politiques qui, avec les partis ecclésiastiques, sont les principaux abris et supports de l’esclavage.

Mais ce n’est pas vrai que je voterai pour M. Van Buren. Je ne peux voter pour aucun homme pour le président des États-Unis, qui n’est pas un abolitionniste; pour aucun homme, qui vote pour les propriétaires d’esclaves, ou pour ceux qui le font; pour aucun homme, dont la compréhension et le cœur ne le pousseraient pas à utiliser la fonction, au maximum, pour l’abolition de l’esclavage. Et, permettez-moi ici d’avouer, que je ne suis pas du nombre de ceux qui croient que le gouvernement fédéral n’a pas de pouvoir plus élevé sur l’esclavage que de l’abolir dans le district de Columbia et d’abolir le trafic interétatique des êtres. Au contraire, je prétends que ce gouvernement a le pouvoir, en vertu de la Constitution, d’abolir toute partie de l’esclavage américain, que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur des États; et qu’il est superlativement coupable contre Dieu et l’homme pour avoir refusé ainsi de l’utiliser. Le terrain encore plus élevé que je prends, c’est qu’aucun homme n’est digne du président des États-Unis, qui n’aperçoit pas l’idée de la possibilité de propriété de l’homme, et qui n’insiste pas, que l’esclavage est tout aussi incapable de légalisation, que est le meurtre lui-même. Pourquoi non? N’est-ce pas aussi grave qu’un meurtre? Le meurtre lui-même n’est-il pas, en effet, l’un des éléments de ce complexe incomparable d’énormes crimes? … l’un des États du Sud, mis à mort, en vertu des lois, pour le meurtre d’un esclave.…

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