Succession primaire, type de succession écologique (l’évolution de la structure écologique d’une communauté biologique) dans laquelle les plantes et les animaux colonisent pour la première fois un habitat stérile et sans vie. Les espèces qui arrivent en premier dans l’environnement nouvellement créé sont appelées espèces pionnières et, grâce à leurs interactions, elles construisent une simple communauté biologique initiale. Cette communauté devient plus complexe à mesure que de nouvelles espèces arrivent. La succession primaire se distingue de la succession secondaire, qui est le rétablissement d’une communauté biologique existante après qu’une perturbation ramène la structure écologique de la communauté à un stade antérieur.
Les paysages stérilisés à la lave, les dunes de sable nouvellement formées et les roches déposées ou détruites par le retrait des glaciers sont des exemples de situations dans lesquelles une succession primaire se produit souvent, car ces endroits manquent de terre ou leur sol ne peut pas soutenir la vie. Sur les îles volcaniques nouvellement créées, par exemple, après le refroidissement de la roche, les graines soufflées par le vent peuvent se loger dans les crevasses, germer et prendre racine. Souvent, ces premières plantes colonisatrices sont des espèces adventices , comme fast-gro graminées alaires et lichens, qui ne poussent pas en hauteur mais se reproduisent rapidement. Une fois que ces plantes ont germé et grandi, elles meurent et se décomposent, et leurs restes créent des poches de sol dans lesquelles d’autres plantes, ainsi que des champignons, peuvent s’établir. Au fil du temps, une telle végétation à croissance rapide couvre de plus en plus l’île, et les graines d’autres plantes plus résistantes et plus hautes arrivent par le vent ou sont transportées par des oiseaux qui commencent à utiliser l’île comme escale pendant la migration.
Ces nouveaux arrivants ombragent les graminées, arbustes et autres espèces pionnières qui aiment le soleil, ainsi que leurs les parties rejetées se décomposent et s’ajoutent au sol, le modifiant en se mélangeant aux particules de sol laissées par la décomposition des plantes antérieures. D’autres plantes et animaux arrivent (ces derniers se déplaçant en rafting sur les flotsam ou volant des îles voisines ou du continent), et certains s’installe sur l’île. L’écosystème change à chaque nouvelle arrivée. Pendant plusieurs décennies, la communauté biologique passe des collections d’espèces pionnières et intermédiaires à une communauté climacique, c’est-à-dire une étape écologique relativement équilibrée dont la structure écologique et la composition des espèces sont loin moins volatils que ceux des stades antérieurs.