Robespierre renversé en France

Maximilien Robespierre, l’architecte du règne de la terreur de la Révolution française, est renversé et arrêté par la Convention nationale. En tant que membre dirigeant du Comité de salut public à partir de 1793, Robespierre encouragea l’exécution, principalement par guillotine, de plus de 17 000 ennemis de la Révolution. Le lendemain de son arrestation, Robespierre et 21 de ses partisans ont été guillotinés devant une foule en liesse sur la place de la Révolution à Paris.

Maximilien Robespierre est né à Arras, en France, en 1758. Il a étudié le droit à travers une bourse et en 1789 a été élu pour être un représentant des roturiers d’Arras dans les États généraux. Après que le Tiers État, qui représentait les roturiers et le bas clergé, se déclara Assemblée nationale, Robespierre devint un membre éminent du corps révolutionnaire. Il adopte une position démocratique radicale et est surnommé «l’incorruptible» pour son dévouement à la moralité civique. En avril 1790, il préside les Jacobins, un puissant club politique qui promeut les idées de la Révolution française.

Il a demandé que le roi Louis XVI soit jugé pour trahison et a gagné de nombreux ennemis, mais le peuple de Paris a constamment pris sa défense. En 1791, il s’est exclu de la nouvelle Assemblée législative mais a continué à être politiquement actif en tant que Membre du Club des Jacobins. En 1792, il s’opposa à la proposition de guerre des Girondins – dirigeants modérés à l’Assemblée législative – et perdit une certaine popularité. Cependant, après que le peuple parisien se soit soulevé contre le roi en août 1792, Robespierre fut élu à la Commune insurrectionnelle de Paris. Il a ensuite été élu à la tête de la délégation de Paris à la nouvelle Convention nationale.

À la Convention nationale, il a émergé comme le chef de la Montagne, comme on l’appelait la faction jacobine, et s’opposa aux Girondins. En décembre 1792, il plaida avec succès en faveur de l’exécution de Louis XVI et, en mai 1793, il encouragea le peuple à se soulever en insurrection face aux défaites militaires et à la pénurie alimentaire. Le soulèvement lui a donné l’occasion de purger enfin les Girondins.

Le 27 juillet 1793, Robespierre est élu au Comité de salut public, formé en avril pour protéger la France contre ses ennemis, étrangers et nationaux , et de superviser le gouvernement. Sous sa direction, le comité est venu exercer un contrôle dictatorial virtuel sur le gouvernement français. Face à la menace d’une guerre civile et d’une invasion étrangère, le gouvernement révolutionnaire a inauguré le règne de la terreur en septembre. En moins d’un an, 300 000 ennemis présumés de la Révolution ont été arrêtés; au moins 10 000 sont morts en prison et 17 000 ont été officiellement exécutés, dont beaucoup par guillotine sur la place de la Révolution. Dans l’orgie d’effusion de sang, Robespierre réussit à purger nombre de ses opposants politiques.

Le 4 juin 1794, Robespierre est élu à la quasi-unanimité président de la Convention nationale. Six jours plus tard, une loi a été adoptée qui suspendait le droit d’un suspect à un procès public et à une assistance juridique. En un mois à peine, 1 400 ennemis de la Révolution ont été guillotinés. La Terreur s’intensifiait au moment même où l’invasion étrangère ne menaçait plus la république, et une coalition maladroite de droite et de gauche se formait pour s’opposer à Robespierre et ses partisans.

Le 27 juillet 1794 (9 thermidor dans le Calendrier révolutionnaire), Robespierre et ses alliés sont placés en état d’arrestation par l’Assemblée nationale. Robespierre a été conduit à la prison de Luxembourg à Paris, mais le directeur a refusé de l’emprisonner et il s’est enfui à l’Hôtel de Ville. Des partisans armés sont arrivés pour l’aider, mais il a refusé de mener une nouvelle insurrection. Lorsqu’il a appris que la Convention nationale l’avait déclaré hors-la-loi, il s’est tiré une balle dans la tête mais n’a réussi qu’à se blesser la mâchoire. Peu de temps après, les troupes de la Convention nationale attaquèrent l’Hôtel de Ville et s’emparèrent de Robespierre et de ses alliés. Le lendemain soir – 28 juillet – Robespierre et 21 autres personnes sont guillotinés sans procès sur la place de la Révolution. Au cours des jours suivants, 82 autres fidèles de Robespierre ont été exécutés. Le règne de la terreur touche à sa fin.

Au lendemain du coup d’État, le Comité de salut public perd son autorité, les prisons sont vidées et la Révolution française est nettement moins radicale. Le Directoire qui a suivi a vu un retour aux valeurs bourgeoises, la corruption et l’échec militaire. En 1799, le Directoire a été renversé lors d’un coup d’État militaire dirigé par Napoléon Bonaparte, qui exerçait des pouvoirs dictatoriaux en France en tant que premier consul et, après 1804, en tant qu’empereur français.

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