ADDIS ABEBA: Lancement de roquettes de la région du Tigré du nord de l’Éthiopie a ciblé la capitale de l’Érythrée plusieurs heures après que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a déclaré que les opérations militaires dans la région étaient terminées, ont déclaré dimanche des diplomates à l’AFP.
Il est resté impossible de vérifier de manière indépendante si la région La capitale Mekele était entièrement sous le contrôle du gouvernement fédéral, même si un porte-parole militaire a déclaré à l’AFP que les opérations se déroulaient « très bien ».
L’ambassade américaine dans la capitale érythréenne, Asmara, a rapporté dimanche matin que « six explosions » s’étaient produites dans la ville « vers 22 h 13 » samedi.
Deux diplomates basés à Addis-Abeba ont déclaré à l’AFP que plusieurs roquettes semblaient avoir visé d L’aéroport et les installations militaires d’Asmara.
C’est la troisième fois qu’Asmara est sous le feu du Tigré depuis qu’Abiy a ordonné des opérations militaires contre les dirigeants du parti au pouvoir de la région, le Front de libération du peuple tigré (TPLF).
Le TPLF n’a revendiqué la responsabilité que pour la première attaque il y a deux semaines.
Il a déclaré qu’Asmara était une cible légitime parce que l’Éthiopie recrutait un soutien militaire érythréen pour sa campagne en Tigray, ce que l’Éthiopie nie.
Comme pour les attaques précédentes, on ne savait pas où les roquettes avaient atterri et quels dégâts elles auraient pu causer.
L’Érythrée est l’une des plus secrètes au monde. pays et le gouvernement n’ont pas commenté les frappes.
– Le conflit est «terminé» –
Abiy, lauréat du prix Nobel de la paix de l’année dernière, a annoncé le 4 novembre qu’il enverrait des troupes fédérales en Tigray en réponse aux attaques des forces pro-TPLF contre les camps de l’armée fédérale.
Cette décision a marqué une escalade dramatique des tensions entre Abi y et le TPLF, qui a dominé la politique éthiopienne pendant près de trois décennies avant que les manifestations antigouvernementales ne conduisent Abiy au pouvoir en 2018.
Des milliers de personnes sont mortes dans les combats et des dizaines de milliers de réfugiés ont traversé la frontière en Soudan.
Samedi soir, Abiy a déclaré que les opérations militaires au Tigray étaient « terminées » après que l’armée a pris le contrôle de la capitale régionale Mekele, une ville d’un demi-million d’habitants avant que le conflit n’éclate.
Tigray a subi une panne de communication tout au long du conflit et l’accès aux médias a été restreint, ce qui rend impossible de vérifier la déclaration d’Abiy.
Peu de nouvelles filtrées hors de la ville dimanche, même via les canaux officiels.
Un porte-parole militaire, le général Mohamed Tessema, a déclaré à l’AFP que les opérations se déroulaient « très bien » et que les soldats « faisaient leur travail pacifiquement », mais a déclaré qu’il ne pouvait donner aucun détail.
État la télévision s’en tenait à sa programmation dominicale habituelle de débats et d’émissions musicales, tandis que Tigray reg La télévision internationale ne semblait pas du tout émettre.
Le manque de clarté sur la situation à Mekele n’a pas empêché des célébrations à petite échelle samedi soir à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, et dans la ville de Gondar , dans la région d’Amhara au sud du Tigré.
«Les gens étaient dehors pour célébrer toute la nuit. Ils ont tiré leurs armes en l’air jusqu’à minuit et les gens criaient: «Nous avons gagné!», A déclaré Edom Asmare, un habitant de Gondar.
Amhara et Tigray sont impliqués dans des conflits fonciers depuis des décennies, et les forces spéciales d’Amhara l’ont a joué un rôle central dans la sécurisation des parties du Tigray qui sont maintenant sous contrôle fédéral.
– Prochaines étapes –
Le TPLF dispose de moyens militaires considérables, et au début du conflit, les analystes ont estimé il pourrait mobiliser 200 000 soldats.
Après avoir pris le contrôle de l’ouest du Tigré et donné aux dirigeants du TPLF un ultimatum de 72 heures pour se rendre, Abiy a annoncé jeudi qu’il avait ordonné une «offensive finale» sur Mekele.
Les craintes mondiales se sont accrues après un bain de sang, et de violents bombardements ont été signalés à Mekele plus tôt samedi.
Mais selon les dires du gouvernement, peu de combats ont eu lieu, suggérant que les dirigeants du TPLF ont choisi de se retirer.
Abiy a déclaré samedi que la police travaillait pour appréhender les dirigeants du parti, qui n’étaient pas joignables dimanche, leur whe informations inconnues.
Le TPLF a déjà promis de se battre aussi longtemps que les forces pro-Abiy auront une présence quelconque au Tigray, et les analystes ont averti qu’il pourrait changer de vitesse pour adopter des tactiques d’insurrection.
Abiy a également déclaré que son gouvernement se concentrerait sur la reconstruction du Tigré et fournirait une aide humanitaire à la population de six millions d’habitants.
Le déplacement serait répandu dans la région, qui a subi de multiples tournées aériennes des frappes et au moins un massacre qui a tué des centaines de civils.
Les Nations Unies ont passé des semaines à faire pression – jusqu’à présent sans succès – pour un accès complet.
Laetitia Bader, directrice de Human Rights Watch pour la Corne de l’Afrique, a déclaré samedi soir qu’il était clair que le conflit avait fait un « lourd tribut », même si les détails restaient inconnus.
L’ONU devrait mener une enquête internationale indépendante sur les exactions commises par toutes les parties depuis le début du conflit, dans le but de faire pression pour la responsabilité », a-t-elle déclaré.