Conventions de Genève, une série de traités internationaux conclus à Genève entre 1864 et 1949 dans le but d’améliorer les effets de la guerre sur les soldats et les civils. Deux protocoles additionnels à l’accord de 1949 ont été approuvés en 1977.
Le développement des Conventions de Genève a été étroitement associé à la Croix-Rouge, dont le fondateur, Henri Dunant, a lancé les négociations internationales qui ont abouti à la Convention pour l’amélioration des blessés en temps de guerre en 1864. Cette convention prévoyait (1) l’immunité de capture et de destruction de tous les établissements de traitement des soldats blessés et malades et de leur personnel, (2) l’accueil et le traitement impartiaux de tous les combattants, (3) la protection des civils assurant l’aide aux blessés, et (4) la reconnaissance du symbole de la Croix-Rouge comme moyen d’identifier les personnes et les équi pment couvert par l’accord.
La convention de 1864 a été ratifiée en trois ans par toutes les grandes puissances européennes ainsi que par de nombreux autres États. Elle a été amendée et étendue par la deuxième Convention de Genève en 1906, et ses dispositions ont été appliquées à la guerre maritime par le biais des Conventions de La Haye de 1899 et 1907. La troisième Convention de Genève, la Convention relative au traitement des prisonniers de guerre (1929), exigeait que les belligérants traitent les prisonniers de guerre avec humanité, fournissent des informations à leur sujet et permettent des visites officielles dans les camps de prisonniers par des représentants d’États neutres.
Parce que certains belligérants de la Seconde Guerre mondiale avaient abusé des principes contenus dans les conventions antérieures, un La conférence internationale de la Croix-Rouge à Stockholm en 1948 a étendu et codifié les dispositions existantes. La conférence a développé quatre conventions, qui ont été approuvées à Genève le 12 août 1949: (1) la Convention pour l’amélioration du sort des blessés et des malades dans les forces armées en campagne, (2) la Convention pour l’amélioration du Condition des blessés, malades et naufragés des forces armées sur mer, (3) la Convention relative au traitement des prisonniers de guerre et (4) la Convention relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.
Les deux premières conventions élaborées sur le principe que les malades et les blessés ont un statut neutre. La convention sur les prisonniers de guerre a développé la convention de 1929 en exigeant un traitement humain, une alimentation adéquate et la livraison de secours et en interdisant de faire pression sur les prisonniers pour qu’ils fournissent plus qu’un minimum d’informations. La quatrième convention contenait peu de choses qui n’avaient pas été établies en droit international avant la Seconde Guerre mondiale. Bien que la convention n’ait pas été originale, le mépris des principes humanitaires pendant la guerre a rendu la réaffirmation de ses principes particulièrement importante et opportune. La convention interdit notamment l’expulsion d’individus ou de groupes, la prise d’otages, la torture, les châtiments collectifs, les infractions qui constituent des , l’imposition de peines judiciaires (y compris les exécutions) sans garanties de procédure régulière et le traitement discriminatoire. sur la base de la race, de la religion, de la nationalité ou des convictions politiques.
Dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, le grand nombre de guerres anticoloniales et insurrectionnelles a menacé de rendre les Conventions de Genève obsolètes. Après quatre ans de Red Des négociations croisées, deux protocoles additionnels aux conventions de 1949, couvrant à la fois les combattants et les civils, ont été approuvés en 1977. Le premier, le Protocole I, a étendu la protection en vertu des Conventions de Genève et de La Haye aux personnes impliquées dans des guerres « d’autodétermination ». qui ont été redéfinis comme des conflits internationaux. Le protocole a également permis la création de commissions d’enquête en cas de violation présumée de la convention. Le deuxième protocole, le Protocole II, étendait la protection des droits de l’homme aux personnes impliquées dans des conflits civils graves, qui n’étaient pas couverts par les accords de 1949. Elle interdit spécifiquement les châtiments collectifs, la torture, la prise d’otages, les actes de terrorisme, l’esclavage et
La fin de la guerre froide, au cours de laquelle les tensions entre les groupes ethniques avaient été réprimées dans les États d’Europe centrale et orientale et ailleurs, a donné lieu à un certain nombre de guerres civiles, brouillant la distinction entre conflits et compliquant l’application des règles juridiques pertinentes. Dans un certain nombre de cas (par exemple, en Yougoslavie, au Rwanda et en Somalie), le Conseil de sécurité des Nations Unies a déclaré que les conflits internes constituaient une menace ou une violation de la paix et de la sécurité internationales, ce qui a rendu ses résolutions sur les conflits contraignantes pour les combattants. En raison des activités du Conseil de sécurité visant à élargir la définition des conflits armés internationaux, un nombre croissant de règles énoncées dans les Conventions de Genève et leurs protocoles en sont venues à être considérées comme obligatoires pour tous les États. Ces règles incluent le traitement humain des civils et des prisonniers de guerre.
Plus de 180 États sont devenus parties aux conventions de 1949. Environ 150 États sont parties au Protocole I; plus de 145 États sont parties au Protocole II, bien que les États-Unis ne le soient pas. En outre, plus de 50 États ont fait des déclarations acceptant la compétence des commissions internationales d’établissement des faits pour enquêter sur les allégations de violations graves ou d’autres violations graves des conventions ou du Protocole I.
L’importance des Conventions de Genève et de leurs protocoles additionnels s’est reflété dans la création de tribunaux des crimes de guerre pour la Yougoslavie (1993) et le Rwanda (1994) et par le Statut de Rome (1998), qui a créé une Cour pénale internationale.