Dans le contexte du diagnostic et du traitement des troubles du sommeil, une hypopnée n’est pas considérée comme cliniquement significative à moins qu’il y ait une réduction de 30% ou plus du débit pendant 10 secondes ou plus et une associée à une désaturation de 4% ou plus dans les niveaux d’O2 de la personne, ou si elle entraîne une excitation ou une fragmentation du sommeil.
La conséquence directe de l’hypopnée (ainsi que de l’apnée) est que le CO
2 dans le sang augmente et la diminution du niveau d’oxygène dans le sang du patient est proportionnelle à la gravité de l’obstruction des voies respiratoires. Ce schéma de respiration perturbateur génère des schémas de sommeil perturbateurs, dont les conséquences sont que ces personnes peuvent présenter une fatigue accrue, une léthargie, une capacité réduite à se concentrer, une irritabilité accrue et des maux de tête matinaux. Fondamentalement, ces personnes sont extrêmement fatiguées en raison de leur incapacité à passer une bonne nuit de sommeil.
Les hypopnées peuvent être soit centrales, c’est-à-dire dans le cadre d’un effort respiratoire croissant et décroissant, soit obstructives d’origine. Lors d’une hypopnée obstructive, par rapport à une apnée obstructive, les voies respiratoires ne sont que partiellement fermées. Cependant, cette fermeture est encore suffisante pour provoquer un effet physiologique c’est-à-dire une désaturation en oxygène et / ou une augmentation de l’effort respiratoire se terminant par une excitation.
Un indice d’hypopnée (HI) peut être calculé en divisant le nombre d’événements d’hypopnée pendant la période de sommeil par le nombre d’heures de sommeil. L’indice d’apnée-hyponée (IAH) est un indice de gravité qui combine les apnées et hypopnées. Leur combinaison donne une gravité globale de l’apnée du sommeil, y compris les perturbations du sommeil et les désaturations (faible taux d’oxygène dans le sang). L’indice d’apnée-hypopnée, comme l’indice d’apnée et l’indice d’hypopnée, est calculé en divisant le nombre d’apnées et hypopné comme par le nombre d’heures de sommeil. Un autre indice utilisé pour mesurer l’apnée du sommeil est l’indice de perturbation respiratoire (RDI). Le RDI est similaire à l’AHI, cependant, le RDI comprend également des événements respiratoires qui ne répondent pas techniquement aux définitions d’apnée ou d’hypopnée, comme une excitation liée à l’effort respiratoire (RERA), mais qui perturbent le sommeil.