Bassin du Congo

La forêt du Congo est un important point chaud de la biodiversité. Il abrite l’okapi, le bonobo et le paon du Congo, mais est également une source importante de teck africain, utilisé pour la construction de meubles et de revêtements de sol. On estime que 40 millions de personnes dépendent de ces forêts et survivent grâce à des moyens de subsistance traditionnels. Au niveau mondial, les forêts du Congo agissent comme le deuxième poumon de la planète, le pendant de l’Amazonie en déclin rapide. Ils sont un énorme «puits de carbone», piégeant du carbone qui pourrait autrement rester du dioxyde de carbone. Le bassin du Congo détient environ 8 pour cent du carbone forestier mondial. Ces forêts affectent également les précipitations dans l’Atlantique Nord. En d’autres termes, ces forêts sont cruciales pour l’avenir de la stabilité climatique, un rempart contre le changement climatique incontrôlable.

Un moratoire sur l’exploitation forestière dans la forêt du Congo a été convenu avec la Banque mondiale et la République démocratique du Congo (RDC, République démocratique du Congo) en mai 2002. La Banque mondiale a accepté de fournir 90 millions de dollars d’aide au développement à RDC à condition que le gouvernement n’émette aucune nouvelle concession accordant aux sociétés forestières le droit d’exploiter la forêt. L’accord interdit également le renouvellement des concessions existantes.

Greenpeace appelle la Banque mondiale à « réfléchir sortir des sentiers battus «et utiliser le potentiel de la forêt» dans la lutte contre le changement climatique. Si ces terres boisées sont déboisées, le carbone qu’elles emprisonnent sera rejeté dans l’atmosphère. Il dit que 8% du carbone forestier de la Terre est stocké dans les forêts de la RDC. Les prévisions de déforestation future sans relâche estiment que d’ici 2050, les activités en RDC rejetteront à peu près la même quantité de dioxyde de carbone que le Royaume-Uni a émis au cours des 60 dernières années.

Le gouvernement a rédigé un nouveau code forestier qui oblige les entreprises à investir dans le développement local et à suivre un cycle durable de vingt-cinq ans d’exploitation forestière en rotation. Lorsqu’une entreprise obtient une concession du gouvernement central pour l’exploitation forestière au Congo, elle doit signer un accord avec les chefs locaux et les propriétaires fonciers héréditaires, qui l’autorisent à extraire les arbres en échange de packages de développement. En théorie, les entreprises doivent payer au gouvernement près de 18 millions de dollars de loyers par an pour ces concessions, dont 40% devraient être restitués aux gouvernements provinciaux pour un investissement dans le développement social de la population locale dans les zones exploitées.

Dans sa forme actuelle, le Protocole de Kyoto ne récompense pas les soi-disant «déforestation évitée» – les initiatives qui protègent la forêt contre l’abattage. Mais de nombreux climatologues et décideurs politiques espèrent que les négociations pour le successeur de Kyoto incluront de telles mesures. Si tel était le cas, il pourrait y avoir une incitation financière pour la protection des forêts.

L’Île Mbiye à Kisangani fait partie du projet de Symposium sur la gestion durable des forêts en Afrique sur la conservation des écosystèmes forestiers mené par l’Université de Stellenbosch. Le RDC cherche également à étendre la superficie des forêts sous protection, pour laquelle il espère obtenir une compensation via les marchés émergents pour le carbone forestier.

La principale organisation environnementale congolaise qui travaille pour sauver les forêts est une ONG appelée OCEAN, qui sert de lien entre les organisations internationales comme Greenpeace et les groupes communautaires locaux dans les concessions.

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