Les traits schizotypiques sont un groupe de styles de personnalité suggérant une responsabilité potentielle pour les troubles du spectre de la schizophrénie. Les traits schizotypiques interpersonnels incluent la désorganisation cognitive qui consiste en l’anxiété sociale et l’anhédonie introvertive qui consiste en un manque de plaisir dans les activités sociales. La sensibilité au rejet est évidente tout au long de ce continuum. Cette étude visait à déterminer si la qualité de vie psychosociale (QOL), le névrosisme et l’agréabilité médiatisent la relation entre la schizotypie et la sensibilité au rejet. Trois cent dix-huit participants provenant d’une population étudiante majoritairement universitaire ont répondu à une enquête en ligne mesurant la schizotypie, la sensibilité au rejet, la qualité de vie et les traits de personnalité à cinq facteurs. Une analyse de régression a déterminé la prédiction de la sensibilité au rejet par la schizotypie, la qualité de vie et les cinq traits de personnalité. Les analyses ont examiné la médiation de la relation entre la schizotypie interpersonnelle et la sensibilité au rejet par la qualité de vie psychologique, la qualité de vie sociale, le névrosisme et l’agrément. La désorganisation cognitive et l’anhédonie introvertive prédisaient une plus grande sensibilité au rejet, qui à son tour était médiée par la qualité de vie psychologique, la qualité de vie sociale, le névrosisme et l’agrément. Les résultats montrent que la schizotypie interpersonnelle est liée à une plus grande sensibilité au rejet. Les facteurs psychosociaux qui réduisent la capacité d’une personne à avoir des sentiments positifs, des relations de confiance et un comportement prosocial, et des traits de personnalité qui augmentent l’inquiétude médient cette association.